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Friday, 15 July 2016

Liberté, Egalité, Fraternité

Close-up of names on Wedmore War Memorial with St Mary's Church in background


I have been enjoying a period of calm away from London and back in the area of Somerset in which I grew up. Looking at the familiar Mendip Hills and the tranquil Somerset Levels, it is even harder to fathom the madness in the world. 


Then comes news of another tragedy in Nice, France.


ITV tweet re Nice attack

The tranquillity of Thiepval Woods in France was torn apart by the Battle of the Somme one hundred years ago. The First World War touched every community – the local village war memorials bear testament to that. 

In the local churchyard there is also the grave of a man who died afterwards of his injuries in Winchester Military Hospital. The horrors of war continued long after hostilities stopped. They lived on in the memories of survivors and the bereaved.

There is a shiny plaque inside St Mary’s Church, Wedmore. It looks new. It seems more likely that it has been polished for the recent World War One commemorations.

I was shaken when I read the words on that plaque. It commemorated the loss of a couple’s only son. He was shot through the heart while leading an attack. He is buried in Ploegsteert Wood in Belgium near the French border. He was exposed by being a little too far ahead of the rest.


Close-up of plaque with details of death of Stanley Benskin Henson in Wedmore's St Mary's Church


Stanley Benskin Henson, Second Lieutenant in the 1st Somerset Light Infantry, lived over a hundred years ago. He died on my birthday. When I looked him up online, I discovered another coincidence: he was born on my elder son’s birthday. It really hit home what peace in Europe means at that moment.

Nice
Today, I have been shaken again by the tragic news from Nice. I can’t help thinking about how my sons and I walked, without a care in the world, along Nice’s Promenade des Anglais in 2015. My heart, thoughts and prayers go out to the families of the bereaved, the injured and all those affected.

On such days, we share a common humanity and solidarity. It is a pity that it always seems to take a tragedy to bring us all together. In another coincidence, the murdered British MP, Jo Cox, is buried today. I recall her words:

“We are far more united and have more in common
with each other than things that divide us”

On such days, we come to appreciate the freedoms that were won in two world wars. It is so easy to be complacent. Terrorists will not win. It is hard to see how security forces can anticipate the crazed activities of every isolated extremist.

Increased intrusion into our lives, tightened security and extended states of emergency won’t deal with the issue. Instead they may rob honest, law-abiding citizens of their hard-won freedoms.

Not all social change can be imposed by legislation from the top down. It has to come from the bottom up - from all around us - from all of us.

We take our freedom for granted and do not notice its gradual erosion. We too easily believe that the behaviour of an isolated, extremist minority reflects the beliefs of a whole ethnic community.

We tend to believe that our vote and voice do not count or make a difference. Today, many are sending out prayers and messages to Nice on Twitter. It’s hard to know what to say. We are not all blessed with the gift of the gab. We feel powerless. Our words feel inadequate.

Every tweet and message sent into the apparent ether adds up. It is important that the voice and conscience of the honest, caring, law-abiding silent majority drown out the atrocities of terrorists and extremists.

Unfortunately, we know again today that there is much work to be done in healing the world’s communities.

I think of France’s inspirational Liberté, Egalité, Fraternité.

Liberté: We have freedom, but it is under threat and still not shared by the whole world.

Egalité: Could do much better. It’s not all about legislation. It’s about mindset.

Fraternité: This is the responsibility of every citizen not just politicians. Why does it always take a tragedy to draw us closer together? It only takes a smile and a kind word - regularly and on ordinary days. Others may appear different, but they hurt and bleed just like us.

My prayers are with Nice on this dark day.

Pic of promenade looking towards Nice lighthouse at dusk, sea to right



Liberté, Egalité, Fraternité


Pic of French flag - blue, white, red

Je profite de quelques jours tranquilles loin de Londres et séjourne dans le Somerset, la région de mon enfance. Difficile de concevoir la folie du monde face aux collines familières des Mendip et au calme paisible des Somerset Levels.

Quand soudain, une nouvelle tragédie survient à Nice en France.
-   Au moins 84 décès
-   202 blessés
-   25 personnes en réanimation
-   52 personnes en état d’urgence absolue
-  10 enfants et adolescents parmi les victimes
Ligne téléphonique pour les familles :
 04 93 72 22 22




Bataille de la Somme
Il y a cent ans, la quiétude du bois de Thiepval en France fut brisée par la bataille de la Somme. La Première Guerre mondiale frappa l’ensemble de la population comme en attestent les monuments commémoratifs du village. Les horreurs de la guerre, profondément imprimées dans la mémoire des survivants et des familles endeuillées, ont perduré bien après la fin des hostilités.

En témoigne une plaque dans l’église St Mary à Wedmore. J’ai ressenti un véritable choc en lisant le texte gravé sur cette plaque. 



En mémoire de
STANLEY BENSKIN HENSON
Second lieutenant 1er régiment d’infanterie légère du Somerset.
Fils unique du Dr. W.J. Henson et de Mme, habitant Elmsett Hall à Wedmore.
Le 19 décembre 1914, il fut abattu en plein cœur alors qu’il menait 
une offensive contre les tranchées allemandes.
Enterré à Ploegsteert en Belgique.

Stanley Benskin Henson, second lieutenant dans le 1er régiment d’infanterie légère du Somerset, a vécu il y a plus de cent ans et il est mort le jour de mon anniversaire. Grâce à quelques recherches sur internet, j’ai découvert une autre coïncidence : il était né le même jour que mon fils aîné. J’ai réalisé alors ce que la paix en Europe signifiait à cette époque-là.


Nice
Aujourd’hui, j’ai été choquée à nouveau par les nouvelles tragiques en provenance de Nice. Je ne peux m’empêcher de penser à ce moment de 2015 lorsque mes fils et moi nous promenions sur la Promenade des Anglais, totalement insouciants. Mes pensées et mes prières accompagnent les familles endeuillées, les blessés et tous ceux qui sont concernés.

Dans un moment comme celui-ci, nous partageons une même humanité et une même solidarité. Mais pourquoi faut-il toujours une tragédie pour que nous nous rassemblions ? Autre coïncidence : la députée britannique Jo Cox a été enterrée aujourd’hui. Ses mots me reviennent :

« Nous sommes bien plus unis, et avons bien plus en commun 
les uns avec les autres, que de choses qui nous divisent »

Un jour comme celui-ci nous fait comprendre la valeur des libertés acquises à travers deux guerres mondiales. Il est très facile de sous-estimer l’ampleur du problème. 

Les terroristes ne gagneront pas. Mais comment les forces de sécurité peuvent-elles anticiper les actions folles d’extrémistes isolés ?

L’ingérence croissante dans nos vies, la sécurité renforcée ou la prolongation des situations d’état d’urgence ne vont pas résoudre la crise. Aux citoyens honnêtes et respectueux des lois, ces mesures ne risquent-elles pas de reprendre des libertés si chèrement gagnées ?

Dans nos sociétés, le changement ne peut pas toujours venir d’en haut et de la loi. Il doit venir d’en bas, de partout et de tous.

Nous considérons notre liberté comme une chose acquise pour toujours sans observer sa dégradation progressive. Nous cédons à la facilité et pensons que le comportement d’une personne isolée ou d’une minorité extrémiste reflète les croyances de toute une communauté.

Beaucoup d’entre nous estiment que leurs votes et leurs voix ne comptent pas et ne changeront rien. Ces jours-ci, en pensant à Nice, nous sommes nombreux à envoyer des messages et des prières sur Twitter. Il est difficile de trouver les mots, le don d’éloquence n’est pas donné à tout le monde. Un sentiment d’impuissance nous envahit, nos paroles semblent vaines.

Pourtant, chaque tweet et chaque message, envoyés dans le monde virtuel, comptent pour le monde réel. Il est vital que la voix et la conscience de la majorité silencieuse honnête, attentive et qui respecte la loi, couvrent les atrocités des extrémistes et des terroristes.

Malheureusement, encore une fois, nous réalisons qu’il y a encore beaucoup de travail à faire pour guérir la planète et ses communautés.

Je pense à la devise de la France « Liberté, Egalité, Fraternité », véritable source d’inspiration.

Liberté : nous jouissons de la liberté, mais elle est menacée et reste non équitablement partagée dans le monde.

Égalité : nous pourrions faire bien mieux. Ce n’est pas seulement une question de loi, mais également d’état d’esprit.

Fraternité : c’est la responsabilité de tout citoyen, pas seulement des hommes politiques. Pourquoi est-ce qu’il faut toujours un événement tragique pour nous faire nous rassembler ? Il suffit d’un sourire, d’un mot gentil, régulièrement et au quotidien. Les autres nous semblent différents, mais ils souffrent et saignent exactement comme nous.

En ce jour sombre, mes prières accompagnent la ville de Nice.

 Pic of promenade looking towards Nice lighthouse at dusk, sea to right

Traduction de l'anglais par Nathalie Joffre